Lampe pulsante projetée
1966
bois, métal, moteur, ampoule, loupe
94 x 23.5 centimètres
Pleinement photonique, phénoménale et spatiale, la lumière chez LE PARC n'est plus figée en tant qu'objet (sa couleur, sa matière, son grain, etc.), comme elle a pu l'être sous l'action du pinceau des peintres. Avec sa "Lampe pulsante projetée" (1966), c'est l'image de la source lumineuse elle-même – une triviale ampoule électrique –, qui se projette sur un mur. L'apparence, tautologique, de la projection proscrit toute contemplation : l'image est rendue intermittente et violemment saccadée sous l'action d'un petit miroir tournant rapidement autour du bulbe lumineux, en projetant et en cachant alternativement l'image. Objet "flicker", la sculpture présente, comme souvent chez LE PARC, la forme, la lumière et le regard de façon transitive ou modifiée, comme pour mieux nous faire accéder au mécanisme phénoménologique de la caverne platonicienne. Car la perception, aussi violentée et troublée qu'elle soit, doit naître de systèmes justiciables de l'analyse, gage du refus de mystification ou de manipulation du regardeur.